vendredi 20 juillet 2007

Ou comment dormir pour pas cher au japon

Préface : 2 mois sans post. Je bas des records. Promis jvous écris quelques trucs.

Le Japon est un pays ô combien moderne, tout le monde le sait. Et comme tout pays moderne, les prix de l'immobilier ont flambés (Question à la con du jour : je me demande quel bruit fait un prix en brûlant ?). De là évidemment par réaction en chaîne les hôtels ont vu leurs prix enfler. (on peut donc cerner la nature du prix par la langue française. Le prix est une matière inflammable qui peut changer de volume. Si l'on en croit "les prix se sont envolés", le prix a des ailes. Même la mythologie fait pas mieux. Bref, trève de digressions.) Les hôtels traditionnels à la japonaise (旅館-ryokan) sont donc devenus des attractions touristiques, qui en tant que telles nécessitent les moyens financiers en conséquence.
Mais pour faire mentir ceux qui pensent que le Japon c'est cher, voyons voir les options du voyageur peu (in?)fortuné. Commençons par peut être ce qui est le plus connu en dehors du Japon, j'ai nommé le capsule hôtel. Avec des chambres... ok non un lit... ok non un espace de la taille d'un humain.... de petite taille... il y a fort à parier qu'un cercueil serait plus confortable. Bon évidemment y a pas eu beaucoup de retour de la part des utilisateurs pour le moment.
On peut s'en tirer pour quelque chose comme 25-30 euros la nuit. Le Formule 1 ca reste quand même plus avantageux (pour les besoins de ce blog, j'ai mené l'enquête : 29-32 euros la nuit dans un Formule 1. Je sais pas si vous avez les croissants pour ce prix là - attendez on me souffle dans l'oreillette : "probablement pas").

C'est donc là qu'on arrive aux options plus intéressantes :
3)Le karaoke : Je reviendrai plus tard sur l'invention japonaise par excellence qu'est le karaoké. Mais en plus d'accueillir les casseroles de la capitale, celui-ci reste un fort allié du dormeur sans le sou. Sachant que les boxes sont insonorisés, qu'une nuit coûte entre 10 et 15 euros, et que là on a un canapé, y a pas de quoi se plaindre.
Plus : On en trouve un peu partout, insonorisé, clim, toilettes a proximité
Moins : Les boissons sont payantes, relativement cher

2)Le cyber café : Proposent des forfaits à la nuit, pour 10 euros les 6 heures entre minuit et 6 heures du mat. Au départ destiné aux malchanceux qui avaient raté le dernier train, cette solution a connu un tel succès que depuis, c'est tout une frange de la population qui se l'est approprié. De qui s'agit-il me direz vous ? D'aucuns seraient impatients de répondre : "les no-life?". Mais non, raté. Même si il va sans dire qu'ils occupent une large partie de la clientèle, une autre catégorie se bat pour avoir des places. Les journaux Japonais les ont nommés de façon élégante "Les réfugiés des Cyber Cafés". Trimant le jour dans l'un des 4 millions de convenience store japonais (impossible de faire plus de 5 minutes à pied sans en trouver un - sauf bien sûr quand vous en cherchez un - c'est pas moi c'est Murphy !), ils font des économies (ou pas ?) en se logeant dans des boxs dignes d'une étable (et encore les chevaux ont plus de place).
Plus : Soft Drinks à volonté, douches, quantités industrielles de mangas quand on s'emmerde, un PC pour glander, certaines enseignes acceptent même de vous livrer le courrier (il faut bien s'adapter à la clientèle).
Moins : Relativement étroit, pas forcément ultra confortable. Et pas se poser de questions si le clavier est gluant.

1)Et sans plus attendre, l'option ultime fauché. Le roi des rois. Bien entendu, ca ne pouvait être qu'eux....... MacDonald ! (Makku pour les intimes au Japon). Pour 100 yens (soit dans les 60 centimes d'euro), vous achetez une boisson ou un burger, et vous choississez le meilleur siège du magasin. Sachant que la plupart des MacDo de Tokyo sont ouverts 24/24, il y a juste à choisir le plus proche de votre lieu de tourisme favori.
Un avertissement ceci dit : les bons sièges des McDo des quartiers où on sort le soir affichent quasiment tous complets la nuit, donc pensez à arriver assez tout pour garantir de pas finir avec un torticolis le lendemain :)
Evidemment la presse a pas raté le coche : après les réfugiés des Cyber Cafés, ils ont donc inventé les réfugiés MacDo. Ceux là sont encore plus à la dèche (ou alors encore plus radins).
D'un point de vue sociologique c'est quand même assez craignos. Le Japon a très clairement ses working poors (des gens qui ont beau travailler, mais qui n'ont pas assez d'argent pour mener une vie normale).

Plus : 100 YENS quoi. Même une boule de riz coûte plus cher. Bon à part ça c'est pas la joie ceci dit. Les boissons sont pas très chères, et la bouffe non plus si votre santé ne vous inquiète pas.
Moins : Pas très confortable. Faut partager la chambre(salle) avec une dizaine d'autre paumés/bourrés/SDF.

Bien sûr, si jamais on vous vole votre portefeuille, il vous reste toujours la solution préférée des hommes d'affaires éthylés : http://www.kt.rim.or.jp/~yhayashi/neteru/index.html
Attention ceci dit à ne pas finir comme ce politicien japonais, qui a confondu la route avec son lit, et qui s'est fait écraser par une voiture.